- dérivatif
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1 ♦ Qui opère une dérivation. Anc. méd. Révulsif.♢ Ling. Suffixe dérivatif, formant des dérivés.2 ♦ N. m. (1810) Cour. Ce qui permet de détourner l'esprit de ses préoccupations. ⇒ distraction, divertissement, exutoire. « Pourquoi avez-vous pris comme dérivatif à votre douleur la culture des muscles ? » (Loti).Synonymes :- exutoire● dérivatif, dérivative adjectif (bas latin derivativus) Se dit d'un affixe ou d'un procédé servant à la formation de dérivés.dérivatif, iveadj. et n. m.d1./d Qui procure une diversion pour l'esprit. Activités dérivatives.— n. m. Le travail est un dérivatif au chagrin, aux soucis.d2./d LING Qui permet la formation de dérivés. Préfixe, suffixe dérivatif.⇒DÉRIVATIF, IVE, adj. et subst. masc.I.— Adj., vxA.— MÉD. Qui sert à opérer une dérivation (cf. dérivation A 2 c). Un topique dérivatif; saignée dérivative (Ac. 1835, 1878). Cf. LAENNEC, Auscult., t. 2, 1819, p. 239.B.— LING. Qui est formé par dérivation (cf. dérivation A 2 b). Verbes dérivatifs.Rem. Peut être employé comme subst. Son nom [du « tuiffard », tricheur des bouges] est un similaire du mot « graisseur » et tous les deux sont des dérivatifs fantaisistes du mot « grec » (HOGIER-GRISON, Hommes proie, Monde où l'on triche, 2e série, 1886, p. 155).II.— Subst. masc., au fig. Ce qui permet de détourner l'esprit de ses préoccupations. Chercher un dérivatif; faire office, servir de dérivatif. Cette bonne nouvelle fut un dérivatif à son chagrin (Ac. 1932) :• ... je m'abandonnais tout entier à l'étrange bizarrerie qui nous incite à rechercher, parmi les douleurs du passé, quelque dérivatif à l'ennui du présent.MILOSZ, L'Amoureuse initiation, 1910, p. 28.Prononc. et Orth. :[
], fém. [-i:v]. Ds Ac. 1762-1932. Étymol. et Hist. XVe s. gramm. (Donait françois, 3 ds DG :Quant especes sent-ils des mos? Deux : la primitive et la derivative); 1503 méd. esvacuation dérivative (Le Guidon en françois, 281 c, éd. 1534 ds Vaganay ds Rom. Forsch., t. 32, p. 45); 1879 « divertissement » (LOTI, Aziyadé, XL, p. 135 ds ROB.). Empr. au b. lat. derivativus « qui dérive, dérivé » (Gramm.). Fréq. abs. littér. :48. Bbg. QUEM. 2e s. t. 3, 1972.
dérivatif, ive [deʀivatif, iv] adj. et n. m.ÉTYM. XVe; bas lat. derivativus « qui dérive, dérivé », du supin de derivare. → 1. Dériver.❖➪ tableau Noms de remèdes.1 Qui opère une dérivation. Méd. anc. Révulsif. || Remède dérivatif. || Saignée dérivative. — Subst. || Le sinapisme, dérivatif efficace. — Ling. Qui est formé par dérivation. || Verbe dérivatif.2 N. m. (1810). Cour. Ce qui permet de détourner l'esprit de ses préoccupations. ⇒ Détente, distraction, divertissement. || Un dérivatif à l'ennui. || Chercher un dérivatif.1 Pourquoi avez-vous pris comme dérivatif à votre douleur la culture des muscles, qui tuera en vous ce qui seul peut vous sauver ?Loti, Aziyadé, XL, p. 135.2 Je suis une âme en peine, une femme de trente ans, nerveuse, malheureuse, qui n'a pas les dérivatifs des hommes : passades, voyages, affaires, vanité, ambition.Montherlant, les Jeunes Filles, p. 156.3 (…) les besoins religieux de l'homme nouveau trouveront un dérivatif : un dérivatif social.Martin du Gard, les Thibault, t. V, p. 119.
Encyclopédie Universelle. 2012.